Synopsis de la jaquette : 2018. L'Europe, pénalisée par ses lois bioéthiques, est ruinée par une crise économique sans précédent. L'Etat providence est en faillite. Aux Etats-Unis et en Chine, la croissance est boostée par la science, qui enfonce toutes les barrières morales. Les femmes programment l'ADN de leurs futurs bébés, la génétique rend l'immortalité possible, l'humain 2.0 est sur des rails... Tout commence le jour où, à grand renfort de théâtralisation médiatique, le fondateur de Google annonce l'avènement proche de la "singularité" : l'Intelligence Artificielle a tant appris de nous qu'elle devient sensible! Sensible au point de prendre en charge notre bonheur ? Google Démocratie nous plonge dans un futur proche, théâtre d'une guerre d'influence décisive pour l'avenir de l'humanité. Google a un plan. Et les moyens de le mettre en oeuvre. Sa domination ne fait que commencer..
J'avais découvert ce titre sur le forum dans la liste de romans à thème transhumaniste. Je me le suis procuré, et l'ai dévoré en deux ou trois semaines.
L'histoire, alambiquée et très tordue dans tous les sens du terme (belle palette de scélérats prêts à tout pour arriver à leurs fins !), est très prenante. Le découpage de la narration en plusieurs focalisations internes est intéressant. On suit chaque camp de cette véritable guerre idéologique qui se prépare.
L'intégration à la continuité de notre époque est renforcée par les nombreux personnages réels cités, parfois dans un contexte totalement loufoque et inattendu.
- Spoiler:
José Bové se faisant raser la moustache en place publique par une foule technophile en colère. Rien que ça !
Un petit point négatif : le style. La narration, toujours à la 3e personne et focalisation interne, donne quel que soit le personnage que l'on suit dans un ton que je qualifierai de "polar noir", relâché, familier voire carrément vulgaire. Cela ne dénoterait pas de certains persos, mais ça fait carrément tache pour d'autres, et donne lieu à certaines lourdeurs.
Toutefois, dans l'ensemble,
Google Démocratie reste un très bon moment de lecture, avec un charme piquant de polar qui ne se prend pas au sérieux, tant le ton est parfois barré !